Le plaidoyer du Collectif "Ensemble contre la traite des êtres humains", en juin 2022
Le Collectif poursuit la préparation l'évaluation de la mise en oeuvre en France de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant de l'ONU (examen retardé car le gouvernement français n'a pas transmis au Comité des droits de l'enfant son rapport en temps utile pour la session de septembre 2022).
Il suit aussi l'Examen Périodique Universel de la France de l'ONU en matière de droits humains afin de pouvoir intervenir dans le processus au côté des autres organisations de la société civile.
Le Collectif étudie le rapport du GRETA sur la mise en oeuvre en France de la Convention du Conseil de l'Europe contre la traite des êtres humains.
Le Collectif "Ensemble contre la traite des êtres humains regrette en particulier que la France n'ait toujours pas de délégation interministérielle dédiée aux différentes formes de traite des êtres humains rattachée directement à la Première Ministre, qu'elle n'ait toujours pas de Mécanisme de référence pour l'identification et l'accompagnement des victimes et qu'elle n'ait pas encore de 3ème Plan de prévention de lutte contre la traite des êtres humains, le précédent couvrant 2019 - 2021. Celui-ci ayant été lancé en octobre 2019, aura t-il une suite au 18 octobre 2022. (Entre le premier et le deuxième Plan de lutte contre la traite des êtres humains en France, il s'était écoulé trois ans !). Le rapport de l'OSCE sur la traite des êtres humains en France ne devrait plus tarder. La MIPROF nous a indiqué que les commentaires de la France attendus depuis plus de quatre mois par l'OSCE afin de rendre public son rapport étaient prêtes.
Le Collectif ne comprend pas ce retard de la France dans la réalisation de ses engagements internationaux en matière de lutte contre la traite des êtres humains. Pourtant le sujet de la traite est aujourd'hui bien connu en France, différents plans (lutte contre les violences faites aux enfants, lutte contre la prostitution, vulnérabilité des migrants....) évoquant ce sujet. D'autre part, les conséquences de la guerre en Ukraine ont rendu encore plus visible cette question à travers les médias ces derniers mois.